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Expédition SANGHA

Expédition Sangha, biodiversité en terre pygmées.

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Durant deux mois, j’ai réalisé un documentaire dessiné et peint sur une expédition naturaliste (Sangha 2012) dans le Parc National de Dzangha-Ndoki en République Centrafricaine (RCA).

Ce parc est situé dans la zone de forêt dense au nord de la grande forêt du bassin du Congo, au cœur des tributs pygmées. Il s’agit de la deuxième plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazonie. Cette région est encore peu étudiée, notamment en raison des difficultés d’accès.
Le but de cette expédition (Sangha 2012) dirigée par l’association Insectes du Monde (association reconnue d’intérêt général) dans la lignée des expéditions naturaliste du 19 s est de faire un inventaire de la biodiversité du fond des lacs au sommet des arbres assistés par des Centrafricains et avec l’expertise locale des pygmées.
Au-delà des nombreux résultats scientifiques (découvertes de nouvelles espèces pour le pays et pour la science, inventaire plus exhaustif), le résultat humain est important : intégration du projet dans l’activité des communautés locales, pédagogie dans les écoles en République Centre africaine et en France, encadrement de jeunes chercheurs centrafricain et français, formation d’éco-gardes.



Bajau, peuple de la mer.

Au cours de l’été 2018, Karine et moi, avons voyagé pendant plus de deux mois dans les îles Togian, en Indonésie, pour explorer la culture des Bajau, peuple nomade de la mer. Ce périple nous a menés au cœur d’un monde façonné par l’océan, où traditions et modernité coexistent dans un équilibre précaire.

Le voyage débute par une traversée maritime vers Pulau Papan, un petit ilot emblématique avec ses maisons sur pilotis et ses passerelles suspendues entre ciel et mer. Ce lieu, autrefois paisible, est marqué par la transformation : un resort en construction mobilise la communauté et altère peu à peu son mode de vie traditionnel. Malgré les premiers contacts difficiles Peu à peu , le village des Pulau papan s’ouvre à la rencontre.

  Des enfants rieurs, des familles généreuses et des échanges simples illuminent nos journées. À travers des portraits esquissés sur le vif, des navigations en pirogue et des visites d’écoles, nous plongeons lentement dans leur quotidien, rythmé par la mer et ses caprices. Mais les signes d’un changement irréversible sont là : des récits de pêcheurs évoquent des ressources qui s’épuisent, tandis que le tourisme reconfigure peu à peu leur mode de vie.

Durant ce voyage, l’océan devient une présence omniprésente, autant pour les Bajau que dans nos propres réflexions artistiques. Il est leur refuge, leur source de vie, mais aussi un espace de solitude et de défis. Ce périple n’a pas seulement enrichi notre regard d’artistes, il nous a aussi permis d’interroger la fragilité d’une culture maritime unique, confrontée à un monde en pleine mutation.